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> Zoom n°14 : Extrait 1/9
" Le manuel du potier "
de Kenneth Clark
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1/ TOURNAGE ET TOURNASSAGE
a) les étapes
Le tournage est un procédé qui a toujours suscité une fascination.
Il s'agit de donner un mouvement rotatoire à une masse d'argile à l'aide d'un tour, le potier y montant progressivement une forme en opposant ses mains à la force centripète.
D'une apparente facilité, le tournage demande en réalité de la patience, de la persévérance et une compréhension des principes physiques qu'il implique. Un bon enseignement initial est donc de rigueur, le potier autodidacte ayant tendance à prendre de mauvaises habitudes qui se désapprennent difficilement. Heureusement, une fois la technique maîtrisée, on peut passer aisément à la création d'une gamme de formes étendue.
Encore plus que les autres techniques céramiques, le tournage exige une consistance uniforme de l'argile.
- Le pétrissage doit s'effectuer juste avant le tournage, le moindre dessèchement de la surface rendant le centrage plus difficile. Pour la même raison il faut que l'argile apprêtée repose sur du film plastique, plutôt que sur une surface susceptible de la priver de son humidité. Si vous préparez plusieurs boules à la fois, recouvrez-les d'un chiffon humide.
- Le Tournage :
Commencez en plaçant l'argile fermement sur le centre de la girelle en exerçant une pression légère mais soutenue des mains pendant que la girelle tourne à vitesse rapide, vous arriverez à centrer la masse d'argile et à la rendre symétrique. A mesure que le tournage avance et que la paroi du pot s'amincit, la vitesse de rotation de la girelle doit diminuer ; pour les étapes finales elle tourne très lentement.La manipulation et le formage de l'argile constituent un travail de compression à deux mains, les paumes ou les doigts exerçant une pression générale et continue sur les côtés et sur le haut de la boule. L'application d'une pression trop localisée provoque rapidement des cannelures de plus en plus profondes et l'argile finit par se couper en deux, ce qui vous oblige à retourner à la case de départ.Tout en tenant compte de leur forme et de leur taille, la plupart des pots peuvent être retirés de la girelle à l'aide d'un fil à couper. On se facilite la tâche en projetant de l'eau sur la girelle, ce qui permet d'amener le pot jusqu'au bord et ensuite de le glisser sur la paume de la main. Posée sur une planche ou une plaque de plâtre, la pièce doit atteindre la dureté cuir avant que l'on n'entame le tournassage.
Le tournassage. Au stade dureté cuir on remet la pièce sur la girelle en vue d'affiner sa forme à l'aide d'outils de tournassage. On commence le tournassage d'un bol en le posant sur un mince rondeau d'argile ferme préalablement tourné et tournassé. D'autres pièces, en particulier les pots fermés ou à col étroit, peuvent être tournassées dans un mandrin une épaisse forme ouverte à base large que l'on fixe sur la girelle à l'aide d'un colombin. Bien qu'ils varient selon la pièce en question, les mandrins sont en général des cylindres modifiés. Emballé de plastique et stocké dans un endroit frais et humide, un mandrin peut se conserver pendant des mois.
Un autre moyen de faciliter le tournassage consiste à mouiller la base du pot et à la centrer sur la girelle. Le pot s'y collera assez rapidement, mais après le tournassage vous pourrez l'enlever d'un geste franc et rapide. Pour les couvercles devant être munis d'un bouton pensez à mettre un peu d'argile de côté avant le tournage.
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